Guerre et insurrection 1870-1871

 

La guerre franco-prucienne se termine par une caputulation francaise après la capture de Napoléon III (1 septembre 1870). La nouvelle arrive à Paris avec le siège, le 3 septembre. Certains habitants se réfugient dans les souterrains comme en témoigne cette gravure ci-dessous de droite.

De la défaite de Napoléon III nait la IIIème république le 4 septembre.

 

Soldat montant la garde à l'entrée
d'une carrière 1870.

Une rumeur court que les prussiens vont pénétrer dans Paris par les carrières souterraines du sud.

La préfecture de Police annonce le 8 septembre 1870 "Des bruits alarmants ont été répandus au sujet des carrières et des catacombes des environs de Paris. Le Préfet de Police informe les habitants qu'une visite minutieuse en ces endroits dangeureux a été prises en vue des tentatives qui pourraient ultérieurement se produire mais le Préfet de Police invite formellement les citoyens paisibles à s'abstenir de chercher à y pénétrer."

 

 

Soldats et habitants de la butte St-Geneviève réfugiés dans la crypte du Panthéon

 

Depuis 1840, à l'initiative du gouvernement de Thiers, Paris n'a céssé de se fortifier. Entouré de murs d'enceinte et de Forts, la ville se prépare au siège. Les forts sont armés, réparés. Les forts de Vanves, Issy et de Montrouge sont mis en communication par les carrières en sous-sols. On peut voir des vestiges encore de meurtrières et grilles sous le fort de Montrouge.

On peut lire une inscription au abord des meurtrières,
"Les prussiens ne passeront pas 1870"

 

Les gardes nationaux dans leurs casemates des rempartss
"le gouverneur est rentré en parcourant les bastillons."

 

 

Bombardement du XIVème arrondissement

Les bombardements prussiens durèrent du 5 au 27 janvier 1871. Et le XIVème arrondissement fut le premier touché. Quelques obus tombèrent sur le cimetière Montparnasse comme en témoigne ce dessin de l'Illustred London news.

 

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En réaction à la défaite de la guerre, née la commune de Paris qui dura du 18 mars au 28 mai 1871.

Le fort du Mont-Valérien est occupé par les troupes gouvernementales alors que ceux de Montrouge, Vanves, et Issy par les insurgés. A plusieurs reprises il y a eu des tentatives de reprendre les forts par les carrières. Les Fédérés utilisaient aussi les carrières comme un lieu de communication télégraphique.

Cet épisode se terminera par la semaine sanglante du 21 au 28, qui se termine en véritable chasse à l'homme dans les rues et les sous-sol de la capitale. Le 25 mai le fort de Montrouge est repris par les Versaillais, les Fédérés c'étaient enfuit par un puits, pendant la nuit, reliés aux carrières. Des Fédérés sont retrouvés dans les égouts près d'Asnière, dans les carrières de Charenton, de Montrouge, et dans les Catacombes.

Dans la presse on lit " Les perquisitions dans les catacombes sont aujourd'hui terminées. La dernière journée de recherche a amené la découverte d'un assez grand nombre de cadavres d'insurgés, à moitié rongés par les rats".

 

Insurgés de 17 juin 1871 : Chasse à l'homme dans les Catacombes de Paris. Carnavalet.

"Les uns se sont réfugiés dans les égouts, les autres dans les carrières d'Amérique, d'autres enfin, en plus grand nombre, dans les catacombes (...)

C'est dans les premiers jours de ce mois (juin 1871) que commença la chasse à l'homme dans les Catacombes. Des troupes y pénétrèrent par la porte de la barrière d'Enfer, tandis que d'autres troupes occupaient solidement l'autre porte ouvrant sur la plaine de Montsouris. Puis, armés de torches, les soldats descendirent avec précaution dans l'immense ossuaire.

Ce qui se passa alors se devine sans peine. (...) Horrible a dû être cette lutte suprême, à la rouge lueur des toches, éclairant étrangement les visages contractés des combattants. Piétinements furieux, cris de colère et cris de douleur, râles d'agonie, et le cliquetis des baïonnettes et les détonations; quelle scène!

Tout cela dans les longs couloirs de ces cryptes tapissées d'ossements, sous l'oeil même des morts, troublés dans le repos qui leur avait été promis!"

C.P.

 

Après ces évènements, bons nombres d'archives furent perdues au cours de l'incendie de l'Hotel-de-ville, dont les plans de carrière de l'IDC. A partir de décembre, la cartographie des sous-terrains fut réétablis.

Le trait de ce dessin rappele celui des insurgés de 1848 sous le parc Montsouris, par contre sur une consolidation de 1867, cela ne peut être qu'une allusion à un fait postérieur, donc peut etre un soldat prussien avec sont casque à gauche et un soldat français avec sont beret à droite.Par contre en ce qui concerne la phrase écrite ..."... sont grosse" ou "sont grasse"... je n'arrive pas à lire. Si quelqu'un à une idée ?

Un peu plus loin de nouveau un profil francais aux grands yeux tombant, encore le même dessinateur ? Cette fois il est écrit "l'ami de Monte..ot"

 

 

 

Rue de Lubeck côté nord - Souvenir des Communards gravé dans la roche de l'encorbellement

Un peu plus loin, un 1870 écrit au crayon...

 

Autres inscriptions de 1870 - 1871 sous le bois de Vincennes

rue Cabanis

 

 

 

La république ou la mort

"La république ou la mort", inscription et dessin au crayon
dans les carrières du XIVème arrondissement sur un mur de consolidation de 1867.

 

 

 

L'arbre de la liberté

Un symbole de la liberté utilisé depuis la récolution française. Généralement des peupliers sont plantés au pritemps, ornés de drapeaux, cocardes et bonnet phrygien.

Les plantations d’arbres de la liberté une mode lancé depuis l'été 1792 : la France, en guerre contre l’Autriche.

 

 

"La république ou la mort"

Ce slogan de la commune de 1871 est repris du "Unité, Indivisibilité de la République, Liberté, Egalité, Fraternité, ou la mort" - Gravure coloriée éditée par Paul André Basset, prairial an IV (1796)".

Il apparait dans un illustré provocateur du XIXème, le Père Duchêne n°20 du 10 avril 1870.

Il apparaitra également dans un journal 'le grelot' sur l'illustration « Un cri !… », par E. Rosembeau, numéro 4, 30 avril 1871. Une carricature de Victor Hugo avec à sa gauche Thiers, et à sa droite une allégorie de la Commune portant une épée trop lourde avec l'inscription "la république ou la mort".

« Arrêtez ! C'est le deuil qui sort de vos succès.
Chaque coup de canon de Français à Français
Jette, – car l'attentat à sa source remonte, –
Devant lui le trépas, derrière lui la honte. » Victor Hugo
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Sources :

Mémorial illustré des deux sièges de Paris 1870-1871. Texte de Loredan Larchey. Librairie du moniteur universel, 13 quai Voltaire. 1872

Le Père Duchêne n°20 du 10 avril 1870.

Le grelot. Illustration « Un cri !… », par E. Rosembeau, numéro 4, 30 avril 1871.

Notre Histoire. cours moyen E. Bonne Inspecteur d'Académie honoraire. Société universitaire d'éditions et de librairie. 1960

 

 

 

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