Je vais vous présenter une investigation naturaliste amateur sur la biodiversité des carrières souterraines d'Ile-de-France, en particulier la faune d'arthropode observée ces dernières années. Quand je dis "on" ce sont toutes les bonnes volontés curieuses que j'ai rencontré. Des cataphiles, des spéléo, des naturalistes. Nous avons même fait un stage officiel programé dans les calendriers de la FFS. Les spécialistes du muséum nous aide pour ce qui est des identifications.

Pourquoi fait on un inventaire biologique ?
Depuis longtemps nous avons pris conscience que l'occupation humaine engendre des dégradations sur le milieu, il est important d'évaluer les menaces qui pourraient être encouru par l'écosystème pour éviter le pire.

A l'échelle nationale, le muséum d'histoire naturelle coordonne un projet généralisé d'inventaire du patrimoine naturel. Il a pour objectif de définir la rareté des espèces, leur risque de disparition, définir les hotspots de biodiversité, et orienter les politiques de gestion et protection de la nature dans leur décision.

Les résultats de notre inventaire permettront d'alimenter les cartes d'aire de répartition des espèces pour la région Ile-de-France.

Pourquoi s'interresser à la biodiversité du sous-sol ? C'est un milieu beaucoup moins étudié que la surface pour sa biodiversité, et peu accessible (administrativement, beaucoup de carrière sont interdites d'accès au public), et donc les connaissances sont lacunaires. L'avantage des cavités artificielles est le même que celui des cavités naturelles, il permet d'accéder à l'échelle humaine à un regard sur la faune souterraine habitant un massif calcaire, et sur les eaux souterraines.

 

Armand Viré fit des expérimentations dans son laboratoire souterrain pour étudier l'adaptation, voir l'évolution d'un point de vue transformiste : c'est à dire des modifications qui surviendraient à l'échelle d'une vie animale subissant des pressions environnementales et évoluerait en conséquence. Il fit notemment l'expérience de capturer des populations d'aselles des eaux de surface en région parisienne, et de les élever dans des aquariums dans son labo, dans l'obscurité totale. Il observa que leur yeux, normaux au début se dégradés, plus pâles, puis devenaient rougeâtres, pour diminuer et disparaitre. Alors que les organes tactiles et auditifs se développés en même temps. Critiqué par les évolutionnistes, il devait mettre en oeuvre la réciproque pour que sa théorie soit plus robuste. Mettre à l'extérieur à la lumière du jour des troglobies strict et voir leur yeux réapparaitres. Il n'a jamais pu publié de resultats pareil.