La cataphilie a de multiples formes, son dénominateur commun est la passion du souterrain,
du grec kata ("en bas"), phílos ("ami, personne qui aime").
Comme dirait chez Tolkien le grand barbu grisonnant (après s'être fait souffler la réponse par son camarade de petite taille), "parlez, ami, et entrez" dans les mines de la Moria.
Elle peut se résumer par l'appropriation d'un lieu souterrain abandonné ou difficile d'accès (valorisation patrimoniale, sportive, photographique, peinture, festive, cartographique, archéologique, études scientifiques, habitation... )
Cette pratique se développe et varie selon son contexte. Par endroits associée volontiers à la spéléologie, ou au cadre associatif, légal, officiel, d'autres fois à l'exploration urbaine souterraine clandestine, de l'organisation de fête sauvage, à l'aménagement solitaire troglodyte.
Mais une modalité n'en exclut pas une autre, une association officielle peut avoir une part de pratique clandestine, et un défenseur du patrimoine caché peut également organiser une sauterie souterraine. Pour illustrer ce métissage des pratiques, on peut observer des logos de clubs spéléo évoquant le terme 'cataphile' ou les festivités qui sont associées (étude de la bouteille), ainsi que l'habitation temporaire du lieu (squat en hamac, à la cool).
La cataphilie a différents noms à travers le globe.
Les termes trouvés : Mine exploration, urban caving, urban spelunking, diggers, drainers, archéologie souterraine, Hacking, urbex souterraine, peuple taupe, troglophile.
Le terme Urbex est popularisé par un canadien du pseudo Ninjalicious, dans les années 1980.
Les codes que l'on retrouve dans cette activité :
- le culte du secret, comme pour les coins à champignons, les explorateurs de l'ombre ne donnent pas leurs entrées.
- ne pas laisser de trace. Leave no trace. Souvent on lit sur les sites web cette phrase : “Take nothing but pictures, leave nothing but footprints, kill nothing but time.” d'où vient-elle ? C'est une citation de John Muir (1838-1914), né en Ecosse, c'est un des premiers naturaliste moderne militant de la protection de la nature. Cette phrase est reprise depuis partout.
Baden-Powell
pour les mouvements scouts, les alpinistes, les grimpeurs, les randonneurs, et les urbexeurs.
Dans le livre "The Out-Of-Doors Book" Selected & Arranged by Arthur Stanley, publié en 1933, page 111 Le décaloque des marcheurs ressemble à cet état d'esprit (point 9 et 10):
1. Don't pack your troubles in your rucksack.
2. Don't grouse at the weather.
3. Don't miss opportunities of freindship with man or beast.
4. Don't walk half a yard in front of your companion.
5. Don't overfeed your body.
6. Don't starve your mind.
7. Don't overwork your legs.
8. Don't lose your temper if you lose your way.
9. Don't leave anything behind you except a good impression.
10. Don't take away anything except pleasant memories.