Cabinets de curiosités

Fontaines

Escaliers

Stèles

 

 

 

Cabinets minéralogiques

 

Fin XVIème, début XVIIème siècle les collections naturalistes vont commencer à devenir un effet de mode en Europe et seront présentées sous formes de jardins botaniques, ou cabinets de curiosités, ancêtres des musées. Au début du XIXème siècle, plusieurs cabinés de curiosité seront aménagés dans les carrières de Paris.

Dans ouvrage Description des Catacombes de Paris (1815) , de Héricart de Thury, il est mentionné 7 cabinets de curiosités dans les carrières souterraines parisiennes, dont 6 de minéralogie. Extrait : " ... nous ayons étable, au milieu des carrières mêmes, plusieurs grandes et belles collections minéralogiques, uniquement composées des matières, accidens et coquilles ou autres fossiles que présentent ces carrières. "

Les six cabinets minéralogiques des carrières parisiennes sont les suivants :

- dans le musée des Catacombes * (Cabinet de M. Gambier-Lapierre)
- sous la barrière St-Jacques ** (Cabinet de M. Gambier)
- sous la rue ND-des Champs *** (Cabinet de M. Lhuillier)
- sous la route de Fontainebleau **** (Cabinet de M. Toudouze)
- sous le jardin du Luxembourg ***** (Cabinet de M. Jubin)
- sous le Faubourg St-Marcel ****** (Cabinet de M. Guérinet)

Il faut noter à la fin du paragraphe ou Héricart de Thury dénombre les cabinets de curiosité souterrain, un petit ", etc." prometteur.

Les Cabinets de minéralogie proposent une représentation de la composition du sol de la surface à la carrière ou il se trouve, soit chaque marche de "l'escalier" représentent une strate. C'est en quelque sorte une coupe géologique avec présentoir d'échantillons. Elles sont numérotées sur la tranche, et une légende au pochoir à l'avant de la marche indique la composition de celle-ci (inscriptions au pochoir). Les visiteurs venant dans ces cabinets avaient la possibilité d'acheter des échantillons ou la série complète pour leur collection personnelle.

Extrait de Description des Catacombes de Paris, de Héricart de Thury à propos du cabinet de minéralogie des catacombes, la premiere collection constituée :

"En moins de quinze jours il a disposé lui-même (M. Gambier-Lapierre) le local de la manière la plus convenable pour l'étude, et en moins de temps encore il a formé cette collection que les étrangers, les curieux et les naturalistes vont visiter avec autant d'empressement que de satisfaction. Je dois rendre la même justice aux autres chefs d'ateliers de l'inspection ; ils se sont empressés d'imiter l'exemple de M. Gambier-Lapierre, et par leur soins et leurs recherches, nous possédons présentement, sans que l'administration ait fait aucune dépense à cet égard ; nous possédons, dis-je, plusieurs collections semblables dans les carrières mêmes" [...] Chaque une offre des circonstances particulières à la localité, et des accidens plus ou moins variés. Si les étrangers et les naturalistes sont étonnés de trouver dans les profondeurs de la terre de telles collections, ils doivent l'être bien plus encore en voyant chacun de nos chefs d'ateliers, dans la démonstration, et l'explication des phénomènes qu'elles présentent, ne se servir et n'employer que les dénominations adoptées par les professeurs du Muséum d'histoire naturelle, dont ils n'ont cependant jamais été à même de suivre les cours. Je saisis avec empressement cette occasion de prévenir les amateurs que pour répondre à leur désirs, les chefs d'ateliers sont autorisés à leur composer et fournir, à un prix modéré, des collections choisies et conformes au système que nous avons adopté dans notre description."

 

Le cabinet d'ostéologie (ou de pathologie), dans les catacombes, existait jusqu'à la fin du XIXème siècle.

"Cette classification est fondée sur la division suivante, la meilleure et la plus ancienne de toutes celles qui ont été données jusqu'à ce jour.
Les maladies des os sont partagées en deux ordres.
I. Les maladies des os eux-mêmes, ou celles de leur substance et de leur continuité.
II. Les maladies qui attaquent leurs articulations, ou leur contiguité.
Le premier ordre est divisé en trois sections, savoir : 1° les maladies des os de la tête ; 2° celles du tronc ; et 3° celles des membres. Il comprend les fractures, les plaies des os, l'exostose, la nécrose, la carie, le ramollissement rachitique, la friabilité, l'ostéosarcome.
Le second ordre est également divisé en trois sections, relativement aux maladies de la contiguïté des os, savoir : 1° celles des sutures des différentes parties de la tête ; 2° celles du tronc ; et 3° celles des membres. On comprend, dans cette section, les ankyloses, les soudures, les cales, les calus, les exostoses, etc., etc.
Nous avons présenté plusieurs exemples de chaque maladie, et chacun dans un degré plus ou moins avancé ; ils sont tous classés dans le même ordre que je viens d'exposer.
Enfin, une table particulière a été réservée pour l'exposition des têtes les plus remarquables, considérées sous le rapport de leur forme, de leur évasement, de leurs dimensions, de leur angle facial plus ou moins ouvert, de leurs protubérances, etc., etc.
»

 

Cabinet de minéralogie de la SEADACC (reconstitution)

Plaque gravée présente dans la salle du cabinet reconstitué dans la carrière des capucins, seul vestige (avec la rose des vents en ciel) d'un cabinet minéralogique autrefois présent dans le réseau officiel des catacombes.

 

Vestige du cabinet minéralogique du musée des Catacombes *


 

* Cabinet minéralogique de la rue Denfer.

En 1829 les deux cabinets des catacombes étaient dans deux compartiments distincts, et faisaient partis de la visite du musée. A la fin du XIXème siècle, les deux cabinets furent réunis dans la même pièce.

 

Le double cabinet comprennait un "joyeux bordel" de curiosité plus diversifié, avec des fragments de l'Aqueduc d'Arcueil construit par les romains, des collections de fossiles, arbres pétrifiés, échantillons géologiques, concretions, momies crânes... En 1892 les collections n'étaient plus publique, et en 1908 un éboulement du ciel de carrière condamna complétement le cabinet de curiosité.

 

 

** Le cabinet minéralogique de St Jacques.

 

Les inscriptions au pochoir qui étaient sur les marches pour légender les échantillons de roches ne sont désormais plus visibles.

Planche IGC

 

 

 

 

 

 

 

*** Le double cabinet minéralogique de Notre Dame des Champs :



On peut encore lire les légendes des échantillons par marches sur le côté droit de l'ecalier de droite :
N°7 : sable blancs
N°8 : (...)
N°9 : (...) liasses
N°10 : (...)
N°11 : (...)
N°12 : glaise
N°13 : sable jaunes
Sur l'escalier de gauche les numéros au pochoir sont encore visible mais il n'y a plus les légendes.

 

 

**** Double Cabinet minéralogique sous la route de Fontaine-bleau

Incomplet depuis les travaux de consolidation du métro, un des deux cabinets de ce réseau, comprend encore quelques inscriptions au pochoirs.

Hauteur 14 mètres 37 centimètres (ou 44 pieds 3 pouces)

N°35 : Terre végétale
N°34 : Argile rouge sableuse
N°33 : Sable Blanc quartzeux
N°32 : Sable Jaune quartzeux
N°31 : Graviers Quartzeux
N°30 : Boue compacte

N°...
N°21
...
N°12
N°11
N°10
...

 

Planche IGC 1859

 

2012 Avant les tag récents (de 2014)

 

 

 

Certaines marches du présentoir central démonté, ont été réemployées pour des consolidations dans ce même réseau.

 

***** Le cabinet de M. Jubin sous le jardin du Luxembourg (emplacement exact inconnu).

 

****** Le cabinet de M. Guérinet sous le faubourg Saint-Marcel a été injecté de béton il y a quelques années (6 octobre 2010), le laissant à jamais inaccessible (ou avec beaucoup d'acharnement, il serait possible de déblayer la partie inférieure qui était alors déjà injecté de remblais).

Avant :

 

Maintenant :

Ramper un peu plus n'apporte rien, le coulis d'injection est remplacé par une coulée de béton qui arrive jusqu'au ciel.

Quel dommage qu'il n'y ai aucun effort de sauvegarde de patrimoine avant d'injecter des parties du réseau à l'aveugle.

 

 


Fontaines de carrières

 

 

Certaines fontaines, ou puits, où la nappe phréatique affleure, ont une échelle d'étiage correspondant avec le niveau de la Seine au pont de la Tourelle. Mis en place à partir 1815 par Héricart de Thury, elles permettent de visualiser les mouvements du niveau des nappes phréatiques.

 

Au bar des Rats

 

Un escalier permet d'atteindre le fond du puit pour pouvoir constater le niveau de l'eau sur la graduation.

 

Bain de pieds des carriers dans l'ossuaire officiel.

 

Fontaines des Capucins

Echelle d'étiage de la salle des cubes

Puit à eau de la salle des cubes

 

Salle des cubes

 

 

 

Fontaine des Chartreux

 

 

Il existe dans le réseau un grand nombre de puits à eau plus classique, rectangulaire, rond, plus ou moins profond, asséché, rempli, parfois avec une poulis au dessus.

Dans ce puits quelques petits ilots de calcite flottante sont visibles, alors qu'un dépôt de calcite recouvre le fond.

 

petit réservoir au dessus d'un puit à eau de l'axe du boulevard Montparnasse (reste de bassin à chaux d'ouvrier de l'IGC)

 

 

 

 

petit réservoir au dessus d'un puit à eau du 13ème (reste de bassin à chaux d'ouvrier de l'IGC)

 

 

 

 

 

Escaliers

 


Escalier "" sous le cimetière Montparnasse

 

Escalier de la salle Z



Escalier du bar des Rats

 

Parfois le coffrage des escaliers a été réalisé avec des journaux, comme celui ci vers l'abri FFI avec des journeaux de mai 1935.

 

 

 

Tombes ou édifices commémoratifs

 

Tombe de Philibert Aspairt,

perdu dans les carrières et inhumé sur place

 

 

Foxy

Stèles en hommage à des cataphiles décédés.