Mardi 17 juillet matin
Clément Guyom Marina
De bon matin, check des
turbines EDF, elles ne fonctionnent toujours pas. Le niveau
au dessus du barrage dans la Verna, mais a bien baissé. En
sortant de la Verna on croise un BE qui part pour faire une
visite. Il valide que le niveau a assez baissé pour que ca
passe, si la météo ne rajoute pas d'eau, bien entendu.
Mardi 17 juillet 14h05
>> Mercredi 18 juillet 8h50
Clement Francois Mark Ilian
Guyom Marina
Il est 10h, le temps de se préparer et de monter au SC3, on
est large pour que la décrue soit bien confortable. Check
météo, toujours pas d'orage annoncé pour aujourd'hui ni pour
cette nuit. Le prochain est annoncé pour 17h le jour
suivant. La fenêtre est une baie vitrée. Tranquille. On
monte à midi et demi à SC3 sous un soleil plombant. On
emmènera quelques coups de soleil sous terre pour rester
chaud. Et une tique sur François. On se pose la question, la
tique va elle réussir à faire la traversée de la pierre ?
La tension monte. On a le
stress mélangé à l'excitation. Mark et Guyom ont déjà fait
la traversée Tête sauvage > Verna, ca devrait pas poser
de problème.
La journée/nuit va être
longue. On enfile les néop au bord du trou... Trop chaud,
vite dans le puits !
Guyom passe devant, je le
suis. Un bloc tombe dans le puits de la nuit. Gloups... Je
laisse passer Ilian qui va finir l'équipement jusqu'au
liberty bell. On a déjà pris des aises sur le timing, nous
atterrissons en bas au bout de deux heures.
Laminoir... étroit, on n'est pas hyper enchanté. Ca passe,
on enlève le baudrier pour faciliter le passage. On débouche
sur une galerie perpendiculaire. Remonter dans la lucarne en
face, ne pas prendre la galerie que l'on croise.. S'en suis
une série de passages chatières étroites, puis fossile
supérieur un peu compliqué avec plusieurs niveaux. On a
perdu les balisages réfléchissants. Il y a des désescalades
un peu exposées que je redoute... je serre les dents ; je ne
suis pas fan du tout. Une des chatières débouche sur un
puits où on doit éviter de glisser en passant sur le bord
droit. C'est exposé, et sans équipement pour se sécuriser.
Mark passe son sac avant lui et il tombe dedans.
Contretemps, on le récupère avec notre corde de 35m de
secours, il trouve un passage peu évident pour le rejoindre
et l'attacher. Plus loin sur la gauche il y a un puits
concretionné blanc, on continue pour descendre en opposition
dans une faille (en suivant des flèches rouge). Je ne suis
pas sûre qu'on est pris le parcours le plus judicieux... Je
ne sais pas pourquoi on n'a trouvé aucune topo détaillée de
ces passages. Mais quand je relis les CR et descriptions ne
correspondent pas vraiment.
Plus tard, on rejoint
l'actif. La rivière est belle, et pas troublée. On est
confiant pour la suite. On passe plusieurs passages hors de
l'eau. Le plus souvent sur la rive gauche de la rivière. A
un moment on arrive dans une salle qui quitte l'actif et au
dessus on a l'impression de voir des puits (salle de l'ARSIP
?). Certains se demandent si on arrive à tête sauvage ? mais
non pas de 'tag'. On prend un passage à droite. Rejoins la
rivière. Plus loin, on perd l'actif, les galeries sont plus
grandes.
Les équipements en fixes (un
ressaut de 5m) sont assez usés, mais ca passe.
On arrive à la vraie tête
sauvage, après la salle Cosyns. Ce n'est pas équipé. L'autre
groupe de spéléo inscrit cette semaine n'a pas pris le même
créneau que nous.
Puis, salle Pierrette (c'est
écrit). On prend direct à droite, en suivant le courant de
l'affluent. On est mouillé jusqu'aux cuisses par endroit.
Plus loin, une corde en fixe
permet de descendre le long d'une petite cascade, et on
remonte directe sur une autre corde en fixe sur l'éboulis en
dalle en face. Les cordes sont un peu vieilles et abimées et
mériteraient d'être changé.
Salle Monique. Salle Susses.
L'eau n'est toujours pas trouble. Là les gars reconnaissent.
On arrive bientôt dans le grand Canyon. les parois se
resserrent, hautes. Le niveau d'eau augmente. Plusieurs
fois, on franchit des trémies, parfois avec des équipements
en fixe qui facilitent la vie, ou retarde la progression, au
choix. L'eau ne dépasse que rarement les genoux, et les
paysages aquatiques sont superbes. Peu de balises, emportées
par les crues. Certaines cordes se retrouvent "quillées" en
l'air par une ancienne crue probablement. On observe la
présence de mousse de crue assez haute, probablement les
orages des jours précédents. Ca met la pression. On sera
plus peinard quand on sera sortie du tunnel du vent. La
grande barrière permet de passer au dessus d'un gros chaos
de bloc qui barre le passage.
Plus tard on remonte sur une
corde en fixe. Les gars escaladent en s'assurant avec leur
poignée. La corde est amarrée sur un anneau de corde
dynamique, ca fait un peu peur. On débarque dans la galerie
des marmites. pleine d'eau. Puis des fossiles.
Une faille sur la droite
(équipé en fixe) étroite (où le sac se coince) permet
d'arriver à la grande corniche. Une vire en hauteur avec
main courante. On entend toujours la rivière sans la voir.
On suit les scotchs light et on retourne sans problème dans
les vasques d'eau profonde après Hidalga. On enfile les
capuches des néop avant de nager. On ressort brièvement de
l'eau, puis on retourne dans l'eau.. embarquement pour le
tunnel du vent. On prend la première branche d'eau, celle-ci
n'a pas de main courante au début. On doute un peu sur le
fait que ca passe ou non. La voute mouillante n'est pas
amorcée, puisqu'il y a du vent. Mais juste la place de la
tête pour passer. Clément passe le premier, on suit,
certains boivent un peu la tasse avec le kit qui flotte et
qui rechigne à passer. On rejoint l'autre branche du tunnel
du vent avec la main courante au plafond. Il y a plus de
vent, et plus de courant, mais c'est plutôt confort. On
avance plus vite. je suis longée à mon kit et le tiens comme
une planche, la main courante me sert à me tirer pour sortir
plus vite. Fin du bain de minuit vers 1h du mat.
On marche un peu pour se
réchauffer avant de faire un squat , enfin une vraie pause.
On mange. Point chaud, thé, bougie.... changement de tenue.
Trop contents de quitter les néoprenes. La pause est assez
longue. On a du mal à se remettre en route. On caille. Mais
la marche dans les blocs nous réchauffe vite. Ca monte, ca
descend, ca monte, dans les blocs assez escarpés. Parfois on
voit les premiers ou les derniers avec leur lampe plus loin,
comme s'ils étaient sur un mur. On récupère la sensation des
orteils. Heureux d'arriver à Lepineux, on suit les balises.
wééé plus que 4h ? truc du genre ? On passe le Gibraltar,
main courante, et petite corde en fixe pour descendre le
passage. On arrive salle E. Casteret. Là, ca devient un
espèce de cycle où on marche machinalement sans plus trop
comprendre. On voit une balise, on suit. on monte des
éboulis de blocs raides et on redescend, c'est sans fin. On
remonte, on redescends, on commence à se demander si la
direction est bonne. La boussole déconne ? Hé mais cette
balise en forme de pq qui pend, j'ai l impression de l'avoir
dejà vue ? t'es sure ? et là ce gros bloc perché en haut de
la salle, on vient pas de le contourner ? et maintenant un
cable téléphone.... aie..
On se retrouve au pied de la
corde qui permettait de repartir de Lépineux. Désespoir.
Précisément à ce moment tout le monde commence à sentir
sévèrement la fatigue les muscles qui tirent, l'envie de
dormir... et la lassitude profonde... 4h du mat. Retour à la
case Lepineux...
Bref on reprend en
rassemblant ce qui pourrait ressemble à ce qui reste de
courage. Et on ne lâche plus la boussole. Cette fois on
reprend le chemin, le bout de balise PQ, le gros bloc, et on
repère l'endroit où on s'est gouré. cette fois on se trompe
plus. Mais on avance plus très vite. Loubens.... Galerie du
métro c'est plat.. mais interminable. Salle Quéffélec, on
est en pilotage automatique. Zombis walk. Salle Adélie. On
traverse quelques fois la rivière les pieds dans l'eau.
Attention au courant. Salle Chevalier, et puis... Ver... ah
non toujours salle Chevalier. Une chatière relou en balcon
sur la rivière. Ne pas laisser tomber le sac dedans. La
verna est proche ? hé ben non. Toujours la Salle Chevalier.
On traverse plusieurs fois la rivière en enjambant des
blocs. Les balises blanche, rubalises rouge, scotchlight,
cairns, tas, flèches de peinture blanche, rouge, noire...
non on comprend plus rien, y'a plusieurs itinéraire. Parfois
on se retrouve trop haut en plan galère on doit revenir sur
nos pas... pff, changement des accus.
On retrouve les pieds dans
l'eau, passage bas, on baisse la tête, en suivant le cours
d'eau. On récupère un passage en hauteur équipé d'une vire
en fixe sur le coté droit. Puis redescente, et on retraverse
la rivière. On se goure encore à suivre des flèches rouges.
Puis retour sur nos pas pour restraverser la rivière et
chopper enfin les cordes de sortie vers le barrage
hydrolique...Effectivement s'il y avait trop d'eau on aurait
pu se retrouver coinsé encore ici.
GGGGeeeeeeuuuuuuuuuuuuuuh. Le niveau du barrage a bien
baissé par rapport à la veille. On sort... galerie EDF... le
soleil... youhouuuuu !
Pour ceux qui se poseraient
la question, la tique n'a pas traversée. Elle a dévissé
avant.
Tof FL :