Insurrections populaires à Paris au XIXème siècle.

 

Les Trois Glorieuses ou la révolution de juillet (27-29 juillet 1830)

Une interdiction de publier dans les journaux privent les ouvriers parisiens de travail et d'expression. Le 27 juillet 1830 les barricades sont dressées dans Paris avec des pavés. 10.000 insurgés pillent les armureries en chantant la marseillaise. Trois jours plus tard, Paris est aux mains des insurgés et Charles X doit fuir. Son cousin Louis-Philippe fut choisi comme roi : La monarchie de juillet.

La liberté guidant le peuple (28 juillet 1830).
Eugène Delacroix. Paris, Musée du Louvre .

 

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Après la révolution des trois glorieuses de 1830, les ouvriers qui ont combattus sont déçus que la république n'est pas étée proclamée comme en 1792.

Sous la monarchie de Louis-Philippe, le ministre Guizot refusa la réforme électorale que demandait le peuple. Le droit de vote n'était accordé qu'aux riches. Une campagne en faveur de la réforme électorale et son premier "banquet" fut interdite le 14 février. Des manifestations de plus en plus fréquentes éclatent dans Paris, avec le « drapeau rouge » en scandant « Vive la République ! ». En 1848, près des deux tiers des ouvriers en ameublement et du bâtiment sont au chômage.

le 22 février, les étudiants rejoignent les ouvriers pour manifester (3000 personnes), ainsi que la garde nationale favorable à la Réforme(40.000 hommes).

"Vive la Réforme ! À bas Guizot !"

L'occupation militaire de Paris est décrété à 16h (30.000 soldats du roi).

 

Le 23 février Guizot est remplacé par le comte Molé. Dans la soirée, dans le quartier des Capucines, alors que les manifestant expriment leur joie, un incident se produit. Un manifestant provoque un officier et le 14ème régiment de d'infanterie de ligne barrant le boulevard des Capucines ouvre le feu sur la foule. 52 manifestants sont tués, et l'émeute redouble d'agréssivité. Les cadavres des martyrs sont promenés cette nuit à la lueur des torches sur des charettes dans les rues de Paris pour relancer l'insurrection.

Le 24 février le roi fuit vers l'Angleterre, le palais Bourbon est envahit par les révolutionnaires qui refusent toute nouvelle monarchie. Le 25 février un gouvernement provisoire républicain est instauré, c'est le début de la IIème République.

 

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Les journées de juin, (1848) et fuite dans les carrières parisiennes.

Suite à la fermeture des ateliers nationaux (21 juin), symboles social mis en place après la révolution de février, le peuple est dans la rue, et les barricades se montent de nouveau le 23 juin. Ces journées finiront le 26 juin, et feront chez les insurgés plusieurs miliers de morts (aux combats ou fusillés sans jugement) et prisonniers.

 

Les troupes du général Louis-Eugène de Cavaignac traquent les insurgés (25.000 militaires de l'armée française, 17.000 gardes nationaux, 15.000 gardes mobiles, 2.500 gardes républicains), jusque dans les carrières de Montmartre, l'entrée de cavage se trouvant place du Danube. Des centaines d'insurgés y furent fusillés et ensevelis sur place.

Une rumeurs prétend qu'au fort d'Ivry les prisonniers insurgés sont descendus dans les carrières où ils avaient de l'eau jusqu'aux genous, et quelque un y moururent.

< Poursuite des insurgés dans les carrières de Montmartre.

 

< Souvenir des journées de juin 1948. Les insurgés poursuivis dans les carrières de Montmartre.

 

Journal "La liberté" 8 juillet 1838

Extraits :

"Les carrières des buttes Chaumontont été fouillées pour la troisième fois; quelques hommes armés s'y tenaient cachés et ont pris la fuite devant la troupe, qui a dû faire usage de ses armes; un blessé est resté au pouvoir de la force armée."

 

"M. le colonel de Ludre, représentant du peuple, a fait une perquisition dans les catacombes de l'intérieur de Paris, sur les ordres du général Cavaignac. Après avoir parcouru pendant trois heures les cavernes funèbres à la lueur des torches, M. le colonel de Ludre est remonté sur terre sans avoir trouvé ni barils de poudre ni insurgés. On avait fait courir le bruit qu'on avait entendu des voix gémissantes. Ces voix, qu'on attribuait à des insurgés, n'étaient autre chose que le clapottement de l'eau découlant des murs."

< Ici on peut voir dans les carrières sous le parc Montsouris, un dessin d'un garde national et d'un insurgé (1848).

 

Fanpic by Kafka :

 

 

 

 

"Maudissons les et crions tous en choeur Vive la République" Le long des consolidations de l'aqueduc de Medicis.

 

 

 

 

> Guerre et insurection 1870-1871