La biocénose des carrières souterraines.

La biocénose est l'ensemble des êtres vivants coexistants dans un biotope donné, ici, les carrières souterraines, sous Paris, en banlieue, et en province. Des lumifuges, hygrophiles, troglophiles, mais surtout des opportunistes, trogloxènes venus chercher un abri et de la nourriture. Dans les carrières de Paris, les espèces troglobies sont très rares mais potentiellement présentes, surtout concernant les espèces de petite taille, dépigmentées, commes les petites araignées blanches ou les collemboles blancs.

"Les entomologistes ont noté la présence de crevettes aveugles d'eau douce, sous la place Denfert-Rochereau."
Paris Capitale souterraine Georges Verpraet 1964

Armand Viré fondateur de la biospéléologie et du laboratoire sous le jardin des plantes, collectait et décrivait les espèces présentes sous Paris.
Pour plus d'infos >>>> Laboratoire des catacombes d'Armand Viré

Réponse de l'IGC à la requête d'Armand Viré d'autorisation de libre accès aux carrières : "En fait d'animaux, vous ne verrez guère accidentellement que des hiboux et des rats".

 

****

 

Quelques définitions :

"TROGLO"
du grec τ ρ ω γ λ ο-, de τ ρ ω ́ γ λ η « trou »

Troglobie , adj. et subst. masc.(Animal, plante) qui habite exclusivement dans les profondeurs souterraines, adapté à la vie cavernicole par divers facteurs (dépigmentation, atrophie des yeux, absence d'ailes, etc.) (v. bio- rem. 2). Il semble que chez beaucoup de cavernicoles l'absence de vision soit compensée par d'autres types de sensibilité. (...) la plupart des troglobies « sentent » de très loin les appâts qui les attirent (...) les bruits les font fuir, ainsi d'ailleurs que la lumière (...) le tact (...) est considérablement développé (...). L'allongement des antennes (...) conduit à un tel résultat chez divers Crustacés et Insectes (Gèze, Spéléol. sc., 1965, p. 163).V. protée B 1 ex. de Gèze et infra trogloxène ex.

Troglophile , adj. et subst. masc.(Animal, plante) qui manifeste une propension à vivre dans les grottes, en milieu souterrain, sans y être totalement adapté et sans exclure la fréquentation du milieu extérieur. Le groupe des « troglophiles » correspond à des animaux qui vivent régulièrement dans les grottes, (...) mais sans y être confinés cependant. (...) de nombreuses espèces (...) tirent leur subsistance du guano de Chauve-Souris. Elles pourraient vivre en dehors des cavernes, mais la nourriture plus abondante les maintient sous terre (Gèze, Spéléol. sc., 1965, p. 152).

Trogloxène , adj. et subst. masc.(Animal, plante) qui vit essentiellement en milieu extérieur, mais qui peut être amené à séjourner temporairement dans des cavernes et des lieux souterrains. Sur 100 espèces trouvées plus ou moins dans le domaine souterrain, 70 à 80 sont « trogloxènes » (...) hôtes occasionnels des cavernes où il ne leur est pas possible d'accomplir tout leur cycle évolutif, 20 à 30 sont « troglophiles » (...) hôtes relativement fréquents dans les cavernes où ils peuvent vivre et se reproduire; par contre, aucune n'est vraiment « troglobie » (Gèze, Spéléol. sc., 1965, p. 138).

Lumifuge : qui fuit la lumière

Hygrophile : qui aime les milieux humides.

 

 

embranchement (e) / sous-embranchement (se) / classe (c) / ordre (o) / sous-ordre (so) / famille (f) / sous-famille (sf) / genre (g) / espèce (sp)

Animale (règne)

Mollusca (e)

Gastropoda (c)
Stylommatophora (o)
Limacidae (f)
Limax (g)
Neotaenioglossa (o)
Cerithiidae (f)
Cerithium (g)
Oxychilidae (f)
Oxychilinae (sf)
Oxychilus (g)

Annelida (e)

unknown

Arthropoda (e)

Hexapoda (se)

Collembola (c)

Insecta (c)

Orthoptera (o)
Rhaphidophoridae  (f)
Tachycines (g)
Coleoptera (o)
Staphylininae (f)
Quedini (g)
Blattaria (o)
Blattidae (f)
Periplaneta (g)
Diptera (o)
Culicidae (f)
Culex (g)

Limoniidae (f)

Limonia (g)

Phoridae (f)

Lépidoptères (o)
Nymphalidae (f)
Inachis  (g)
Myriapodes (se)
Diplopoda (c)
Callipodida (o)
Callipodidae (f)
Callipus (g)
Chilopodes (c)
Lithobiomorpha (o)
Lithobiidae (f)
Lithobius (g)
Chelicerata (se)
Arachnida (c)
Araneae (o)
 
Crustacea (se)
Malacostraca (c)

Isopoda (o)

Amphipoda (o)

Gammaridae(f)
Gammarus (g)
Chordata (e)
Vertebrata (se)
Mammalia(c)
Rodentia (o)
Muridae (f)
Rattus (g)
Carnivora (o)
Mustelidae (f)
Mustela (g)
Chiroptera (o)
 
Bactérie (règne)
Schizomycetes (c)
Spirochaetales (o)
Leptospira (g)

Végétale (règne)

Eumycota (règne / champignon)

Mousse

Végétaux

 

 

 

 

Araneae

 

 

Les plus couramment rencontrées sous Paris, sont celles-ci, l'abdomen grisâtre et le reste du corps beige/brun clair. La longueur totale du corps n'excède pas 8mm. Les photos 3-4-5 sont prises à la binoculaire à un grossissement x8, après fixation dans l'alcool.

Prise sous Paris, sur un mur de la chatière de sable, sous le puits sans échelon.

 

Donc voila la même avec une pouponnière et les oeufs à peine éclot au centre.

Les juvéniles sont blancs, l'imago beige / brun avec l'abdomen gris laiteux.

Observé dans la salle du dragon.

 

 

 

 

 

Après fixation dans l'alcool les couleurs sont un peu éclaircies.

Photos à la binoculaire à un grossissement x8

cet individus est juvenile

 

 

*******

 

 

Portant ses oeufs

 

   

 

Photo prise sous Paris, à proximité d'un puits de l'aqueduc de la Vanne.

20mm

 

 

 

Dans un Puits du GRS

sous Paris

 

*********

Autre specimen:

 

Photo prise sous Paris, à proximité d'un puits de l'aqueduc de la Vanne à gauche, et vers l'escalier du jardin du VDG en haut.

Taille crochet/abdomen 10mm.

- -

Au VDG

 

*******

Meta

Meta menardi ou bourneti (?) dans les puits d'aération du GRS

 

********

 

 

Boulevard Jourdan, Paris

corps 2mm

Genre : Meta
Famille : Tetragnathidae

Meta menardi, dans l'Aisne cette fois. Présentes en "groupe" d'une dizaine localisées à proximité d'un puits.

Les pattes sont rayées en alternance d'ocre et de noir. La taille crochets/abdomen va jusqu'à 30mm. L'abdomen est brun/ocre avec des motifs de rayures au centre jaune et noir. Le thorax est plus sombre que l'abdomen. Présence de poils sensitifs sur les pattes.

 

 

 

Celle-ci n'est pas une parisienne, elle vient d'une carrière souterraine de l'Aisne, again! Taille crochet/abdomen, 35mm. Située à proximité d'une grille de sortie.

C'est encore une autre espèce, une Tegenaria, (tégénaire). En tout cas, elle a un moustique pour le dîner.

 

 

 

 

 

 

 

 

Myriapodes

Myriapode, c'est la famille des milles pattes.

Diplopode

Sous Paris, on trouve des Diplopodes ; famille Callipodidae. Ces individus sécrètent un venin, qui ne provoque comme désagrément qu'une forte odeur nauséabonde et persistante sur la peau, ne les touchez pas !



Espèce :
Callipus foetidissimus gallicus denticulatus

Demange, Jean-Marie (1946): Callipus foedissimus gallicus denticulatus nov. var. des Catacombes du Muséum d'Histoire Naturelle de Paris (Myriapodes Diplopodes). - Bulletin du Muséum national d'Histoire Naturelle, 2e Série 18 (5): 394-396.

 

 

Polydesmide

Oxidus gracilis ? Asiomorpha coarctata ?

 

 

 

 

 

Chilopode

Il y a également des myriapodes de la classe des Chilopodes ou centipède. 15 paires de pattes, plaques dorsales (tergites) des anneaux porteurs de pattes alternativement grandes et petites.

Sur cette photo, une Lithobie à pince, Lithobius forficatus (Linné, 1758), commun en France. Elle est hygrophile (aime d'humidité), lucifuge (fuit la lumière) et sujette au thigmotropisme (besoin de contact étroit avec un corps dur). Possède comme la plupart de ce groupe un appareil inoculateur de venin. Celui ci est létal pour les petits arthropodes, Aranéides, et coléoptères. Cette espèce se développe en 13 stades larvaires avec mues consécutives. Mais n'espérez pas retrouver des exuvies, vestiges de leur métamorphose, elles se cachent plusieurs jours avant et remblayent l'accès à leur repaire lorsque la métamorphose s'effectuera.

La période de reproduction a lieu de février à mars (et parfois à l'automne), où l'on peut observer la formation des couples qui peut durer une trentaine de minutes, ou les deux parties se palpent de leur antenne. L'acte lui-même a lieu dans un repaire, caché où ils resteront ensemble plusieurs heures voir plusieurs jours à se palper et s'explorer. Le mâle tisse une petite toile sur le sol où il déposera son spermatophore (Demange 1981), et la femelle s'en saisira par ses gonopodes immédiatement, une heure plus tard elle rejettera l'enveloppe protectrice vide du spermatophore.


Lithobius forficatus, prise à Paris à proximité d'un puits.

 

 

 

 

 

Isopoda

famille : Porcellionidae

genre : Porcellio

Espèce : Porcellio dilatatus

Souvent présente à l'entrée de grottes ainsi que dans les cavités souterraines crées par l'homme (caves, catacombes, mines, ...).
(VANDEL 1962)

 

**********

 

Chaetophiloscia cellaria

espèce troglophile

 

 

   
   

 

4mm

Androniscus dentiger

 

 

 

 

Gammarus

 

Niphargus

 

 

 

Gastéropodes

"estomac - pied", cette classe regroupe mollusques à coquille (escargot, un terme vernaculaire) et les limaces.

 

Limax maximus Linnaeus, 1758

ordre : Stylommatophora

taille : 10-13cm

Observée sous Paris, le long d'un puits.

Communément appelée : Limace léopard , Limace cendrée, Grande loche grise ou encore Grande limace cendrée ou Grande limace grise.

Elle se nourrit de végétaux, champignons mais elle est aussi partiellement carnivore. Elle peut se nourrir de charognes, et d'autres espèces de limaces plus petites, ainsi que leurs oeufs.

 

Genre : Oxychilus.

Troglophile

 

possibilité : Oxychilus (Hyalinia) lucidus (Gasteropodes : Zonitidae)

Observés souvent sous Paris. alias les petits bleus du bélier.

Petit escargot à la coquille translucide brune (5-10mm de diamètre), et la chair bleue-grise-violette. Ils se nourrissent d'insectes ailés (diptères) posés sur les parois.
Apparemment une manière de déterminer l'espèce est de sentir s'il a une odeur d'ail ou non, étrange ? j'y penserais. L
a liste est plutôt longue 110 espèces déjà répertoriées sur ce site.

 

 

non identifié

 

Escargots du puits de La Rochefoucault

 

Fossiles

*(ère tertiaire / Éocène 48,6 à 40,4Ma)

Ceux-là sont morts, mais après tout, il n'y a pas que des cimetières humains sous Paris !

Potamides / Cérithes

 

 

Autres fossiles

 

Natice

 

 

 

Annelida

 

lombric remontant les parois d'un puits

 

 

 

 

 

Coléoptère

famille : Carabidae

Harpalus distinguendus

 

Petit coléoptère dans le GRS

 

Xylophages de la famille des Curculionides

Cossonus linearis (Fabricius, 1775).

 

Coléoptères caractérisés par un corps allongé et des élytres très courts. Les staphylins se nourrissent des larves des autres espèces. On les retrouve dans des matières végétales en décomposition, les bouses, les crottins et les cadavres putréfiés.

 

Staphylininae Quedini

 

 

Diptères

vient du grec di pour deux et pteron pour aile.

C'est l'ordre des "moucherons", "mouches", "moustiques", (termes vernaculaires) qu'on trouve autour des poubelles humaines ou déjections ou près des puits ou ouvertures dans les souterrains.

ordre : Diptera

famille : Culicidae

 

Larves de moustiques >

Culex pipens dans le bocal de la salle du bocal

 

 

 

 

 

Famille : Limoniidae

Genre : Limonia

Dans les carrières de sable de Fontainebleau. Tipules en language courant.

Espèce : Limonia nebeculosa

 

 

famille : Phoridae

Petits diptères ressemblants à des petites drosophiles de 2 à 5mm. Après capture et fixation dans l'alcool, les photos sont prise au grossissement x4/x8 à la binoculaire.

Ils sont souvent coprophages, nécrophages ou détritiphages (consomment les matières fécales, les morts, et les détritus).

 

 

 

 

Ordre : Orthoptera

Famille : Rhaphidophoridae

genre : Diestrammena

sous-genre : Tachycines

Espèce présumée : Tachycines asynamorus

Nom vernaculaire : Sauterelles des serres et "Greenhouse Stone Cricket" ou "Camel Cricket" en anglais, pour sa bosse de chameau. Le nom de sauterelle des serres vient de sa dispersion dans le monde entier au travers des serres chauffées, leur assurant l'humidité requise.

Répartition géographique : Chine, Japon, Europe, US (Caroline du Nord)..

Origine : Asie tropicale.

Observation : Dans les sous-sols du 13ème.
Taille environ 20mm

Cette espèce est parfois classée dans les espèces nuisibles pour l'homme. Elles peuvent envahir des habitations, ou caves se protégeant du froid et de la sécheresse et à la recherche d'humidité et d'obscurité. Elles mangent tout, y compris le bois et les tissus, et dégradent les affaires stockées dans les caves etc... En cas d'infestation sérieuse, le sol est recouvert de leur fèces (petit point noir de 1-2mm).

Elevage :

Préfère le cannibalisme, le jambon serrano et le chorizo à la nourriture pour poisson (suite à une expérience vécue).

La femelle a un organe de ponte en forme de lame (ovipositeur ou oviscapte) entre les deux cerques (photo de gauche) qui n'est pas présent chez le mâle (= en gros chez le mâle il y a 2 appendices visibles en bout du corps et chez la femelle, 3).

 

 

 

 

 

Dictyoptères

imago avec des ailes

 

 

   

Espèce : Periplaneta americana (Linnaeus 1758)

Famille : Blattidae.
Sous-famille : Blattinae.
Genre : Periplaneta.

spécimens trouvés sous le 13ème.

Habitat : sous-sols, égouts, caves, lieux sombres, humides et frais.

Stade larvaire, 30mm en haut, 45mm la photo du bas.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Collembole

Petit arthropode détritivore, trouvé sous les déchets, dans les litières, sur les flaques d'eau. On les reconnait facilement, quand ils sont dérangés, ils font des bonds (très haut comparé à leur taille).


   

 

A gauche le specimen est dépigmenté.


 

 

Lepidopteres

Aglais io, Hübner , 1819

Un des plus beaux papillons français (question de point de vue), le "Vanesse ou paon de jour" a des motifs très colorés, rappelant des yeux de mammifères. Il a un comportement "agressif" lorsqu'il sent notre présence, il remue bruyamment ses ailes pour faire genre "je suis les yeux d'un prédateur qui s'approche, ais peur !" et puis si on l'embête trop (oui, j'embêtes trop les bestioles), il finit par changer de stratégie, il se ferme et là, il est "invisible" il a la même texture que l'écorce d'un arbre. Bon il n'est toujours pas dans les carrières de Paris, mais il y en avait plusieurs dans une carrière souterraine (Aisne), et j'ai bien aimé.

 

Au puiselet:

 

 

Rattus

On en trouve moins que dans les égouts, mais ils existent, ce n'est pas un mythe. La population n'est pas très importante (personne n'a fait une étude de CMR "capture marquage recapture" ;) ils sont rares), mais j'ai pu observer des traces, sous la cité universitaire, le long des basses, le long du réservoir Montsouris, rue de la tombe Issoire, rue Baunier, et rue Falguière...etc. Une fois j'en ai vu sortant de poubelles à la Plage, et en m'assoupissant à l'Apéro un autre est sorti de sa planque au coin du banc du fond. Ils sont attirés par les restes de fête récente, surtout quand il reste de la bouffe. Cela parait évident ? On a déjà vu une carcasse de poulet roti laissée en plan à Cabi, donc pas pour tout le monde.

 
 

 

Rattus norvegicus (rat brun, rat d'égout, ou surmulot)

Petit rat brun vu à la plage ! (photo Romain L.)

 

Rat mort et consommé par des moisissures et mouches, étage inférieur de Raspail

 

 

 

 

 

Mustélidés

Encore une fois, ce n'est pas à Paris, les accès souterrains sont trop difficiles et les espaces boisés ou cultivés trop loins pour pouvoir les attirer. Trouvée dans une carrière utilisée comme champignonnière ces dernières années dans l'Aisne.


 

Cet individu est d'une taille d'environ ~20cm (petite, sauf que ca peut etre un juvénile), le bout de la queue n'est pas noir.


BELETTE, Mustela nivalis
(Linné, 1766)

 

 

Chiroptères

 

Je ne les ai pas vus à Paris, même s'il parait qu'il y en a dans les tunnels de la petite ceinture. Celles ci ont été observées dans des carrières de l'Aisne, et du Puiselet.

 

Murin de Daubenton

 

Rhinolophus ferrumequinum (Grand Rhinolophe)

 

Au puiselet :

Murin de Daubenton :

 

Grand Murin

 

 

 

 

Leptospira

Le fameux genre bactérien redouté, les leptospires. Certaines espèces sont pathogènes pour l'homme, Leptospira kirschneri, Leptospira noguchii, Leptospira alexanderi, Leptospira weilii, Leptospira genomospecies, Leptospira borgpetersenii, Leptospira santarosai, Leptospira kmetyi, et Leptospira interrogans.

Leptospira interrogans peut-être mortel pour l'homme.

La pathologie est une zoonose, qui apparait après 4 à 14 jours d'incubation. Les syndrômes sont de la fièvre, maux de tête, douleurs musculaires et douleurs articulaires diffuses avec eventuellement des complications hémorragiques. Ces bactéries survivent jusqu’à 6 mois dans l'eau, les sols boueux à pH légèrement alcalin, d'une salinité très faible et en l'absence de rayonnements ultraviolets. La transmission à l'homme se fait par contact des muqueuses intactes (conjonctives, muqueuse naso-pharyngée, poumons en cas d’inhalation d’eau) et des plaies avec un milieux souillé.

Elle est transmise par l'urine des rats. Les égoutiers se font vacciner. Sans ordonnance, on peut, mais il faut une injection à 45euros, une seconde deux semaines plus tard (encore 45euros), puis 6 mois après (encore 45euros), et ensuite puis tous les 2 ans. Demandez au pharmacien l'injection s'appelle Spirolet(c).

Si dans votre milieu professionnel vous êtes en contact avec des retenues d'eau, bassins ou autre, demandez à votre médecin du travail, peut être cela sera t-il pris en charge.

Mais, Paris est surpeuplé de rats. Le soir, promenez vous le long des quais, vous serez surpris. Une analyse de l'eau dans les galeries proches de la voie ferrée, la Petite Ceinture, faite par le laboratoire Pasteur, avait mis en évidence leur présence (par test PCR), mais pas de quantification.

Nous autres badauds souterrains, on a les pieds dans l'eau. Les précautions recommandées sont de mettre des bottes/cuissardes et des gants pour limiter les contacts et bien protéger les plaies. Des cas d'infections cutanées Streptocoques ont déjà également été reportés. Les risques sont les mêmes que n'importe quel autre sport pratiqués en eaux stagnantes.

Les chiens sont également sensibles à ces pathologies, certains kta-chiens ont attrapés la leptospirose.

la page sur la Leptispirose

 

Quelques autres exemples de maladies liées à l'eau :

Le choléra : se contracte quand on absorbe de la nourriture souillée ou de l’eau non potable (dans les ossuaires, vous êtes d'ailleurs en présence de morts suite à des épidémies de choléra).

La poliomyélite : se contracte quand on absorbe de la nourriture souillée ou de l’eau non potable. Quand on mange avec les mains sales.

La dysenterie : se contracte quand on absorbe de la nourriture souillée ou de l’eau non potable. Quand on mange avec les mains sales.

Les parasitoses intestinales (anguillulose, ankylostomiase) : se contracte quand on marche pieds nus près des endroits souillées par les excréments.

L’ascaridiose : se contracte quand on absorbe de la nourriture souillée ou de l’eau non potable. Quand on mange avec les mains sales.

La bilharziose : se contracte quand on entre dans l’eau stagnante (qui ne coule pas) et que l’on reste longtemps.

Le tétanos : se contracte lorsqu’une plaie entre en contact avec les microbes du tétanos qui sont contenus dans les excréments des animaux.

Légionellose : Légionelles présentes en faibles concentrations dans les milieux hydro-telluriques naturels (notamment eaux stagnantes).

Schistosomiase, qui est une maladie hydrique considérée comme la deuxième infection parasitaire après le paludisme

Mais aussi :
Des maladies dermatologiques : gales, poux
Des maladies ophtalmologiques : la conjonctivite

 

 

 

 

Règne végétal

Evidemment on n'y voit que les racines...

Sur la troisième photo à droite, on peut observer des stalactites (ou mites, difficile à dire) formées autour des racines.

 

Puits aux racines du VDG

 

mais aussi parfois des graines germent dans le noir total...

 

 

 

Champignons

 

"Le champignon de Paris jouit dans cette ambiance souterraine, des conditions spéciales d'aération, de température constante, d'humidité, d'absence de lumière, propices à son développement.[...] Il vit donc de matières organiques en décomposition dont il absorbe l'eau et le carbone" Paris Capitale souterraine Georges Verpraet 1964

La culture souterraine de champignon de Paris, naquit en 1812 près de la porte d'Orléans, de manière improbable, un officier de Napoléon Ier tombé en disgrâce, déserta et se réfugia dans les anciennes carrières parisiennes pour échapper au châtiment impérial. Il trouva un puits recouvert de fumier jetté depuis la surface, et infesté de champignons blanc comestibles. Ceux-ci lui permirent de survivre.

 


Poussant sur des restes de pic-nic

 

Moisissure sur les moellons poreux de meulière

 


Lignivore

 


Ces mycélium poussent dans le sud du réseau 13. Ils ressemblent à de la mérule ou poria blanche, mais j'espère que c'est autre chose.

 


Champignon se développant sur les Opiliones, présentent dans les galeries techniques (EDF/eau).

 

 

*****

 

Agaricus (biosporus?)

 

******

Ceux-ci poussent sur des crottes de rats :

Ces champignons aux formes assez étonnantes, duvet blanc, tentacule blanche, et "cheveux" sombres dressés, poussent sur les crottes de rat. Le moindre courant d'air fait tomber au sol les "cheveux". Si quelqu'un a la moindre piste pour identifier ces moisissures, je suis preneuse.

première piste de ressemblance : Phycomyces nitens

 

 

 

*****

 

 

 

 

Dans le sable du puiselet :

Mousses

 

Végétaux

Fougères

 

 

 

 

 

 

Une page très riche sur les espèces cavernicoles :

http://www.entoflorachne.com/garrigue/cavernicole.html