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Novembre 2024 : Evolution de l’arsenal répressif, incluant depuis novembre 2024 un procès-verbal électronique pour faciliter la verbalisation. Amende forfaitaire d'un montant prévu de 135euro, avec majoration possible jusqu'à 375euro et minorée (paiement rapide) à 90euro.

Sénat Question écrite n°03710 - 17e législature Mme DUMAS Catherine (Paris - Les Républicains) publiée le 13/03/2025. https://www.senat.fr/questions/base/2025/qSEQ250303710.html
Réponse JO Sénat du 05/06/2025 - page 3180

 

ARRÊTÉ DU 2 NOV. 1955 - PRÉFECTURE DE LA SEINE

Art. 1 : il est interdit à toute personne non munie d’une autorisation émanant de l’Inspection Générale des Carrières de la Seine d’ouvrir les portes et trappes d’accès aux escaliers et puits à échelons ou autres des anciennes carrières, de descendre dans ces ouvrages, de pénétrer et de circuler dans les vides des anciennes carrières s’étendant sous l’emprise des voies publiques de la Ville de Paris.

Art. 2 : les contraventions au présent arrêté seront constatées par P.V. des commissaires de police et autres officiers de police judiciaire et des agents de l’IGC ayant qualité pour verbaliser. Elles seront déférées aux tribunaux compétents.

Art. 3 : le Directeur de la Police Municipale et l’Ingénieur Général des Mines, Inspecteur Général des carrières de la Seine, sont chargés de l’exécution du présent arrêté, qui sera inséré au recueil des Actes Administratifs et affiché dans Paris.

Fait à Paris le 2 novembre 1955.
Le Préfet de Police : signé Dubois.

 

En pratique !

-> Si tu te fais choper par les ktaflics sous terre ou en train d’ouvrir une plaque de carrière : un cas A piéton, l’amende est en général d’une cinquantaine d’euros (décision du juge, qui peut varier avec des circonstances aggravantes). changement de tarif, voir plus haut.

" En 2024, 342 contraventions ont été rédigées pour non-respect des dispositions de l'arrêté précité de 1955. 13 individus ont également été mis à disposition de l'autorité judiciaire (violation d'un terrain militaire sous le Val-de-Grâce, infractions à la législation sur les stupéfiants et port d'arme prohibé). "

-> Si tu te fais choper sur une voie de chemin de fer désaffectée : 135euro (minimum). La PC est maintenant gérée par la Ville de Paris ; c'est un jardin public depuis le 1er janvier 2018 par convention signée entre la VdP et la SNCF.

-> Si tu te fais choper sous un terrain militaire : plus d'une centaine d'euro d'amende avec relevé d'empreintes digitales et prélèvement d'ADN.

-> Si tu te fais choper par des flics "de surface" en entrant ou sortant, tu peux avoir droit à une garde à vue, parce qu'ils ne savent pas toujours à quelle interdiction se référer, avant c'était un cas A piéton.

-> Si tu te fais prendre dans un ossuaire, en train d'essayer de rentrer dans un ossuaire par un cimetière, ou avec des ossements dans le sac, c'est un cas de violation de sépulture. Soit l’art. 225-17 du Code pénal, modifié par la loi n° 2008-1350 du 19 déc. 2008. Il prescrit : "Toute atteinte à l’intégrité du cadavre, par quelque moyen que ce soit, est punie d’un an d’emprisonnement et de 15000 € d’amende."

Il va de soi que les peines sont aggravées en fonction du contenu de tes poches ou de ton sac.

 

 

Attention Danger !

Comme disait monsieur l’agent l’autre jour à la sortie de la plaque :

« C'est interdit ce que vous faites... Vous connaissez les risques ??? hein ??? Premièrement les effondrements, deuxièmement la maladie, et troisièmement les montées d’eau subites. »

C’était drôle, mais avec le recul, il y a un peu de vrai.

 

 

Danger de Chute

Le risque le plus important et le plus grave est la chute de puits. Plusieurs accidents arrivent chaque année (avec des fractures quasiment à chaque fois) et ce genre de chute peut être mortel… Soyez vraiment vigilants quand vous décidez de les emprunter, à votre état d’ébriété et à votre niveau d’étourderie. Les puits font globalement entre 15 et 30 mètres de profondeur, ce qui correspond à se tenir à l’extérieur d’une façade d’immeuble de 6 à 12 étages…

Il peut y avoir aussi des situation déstabilisantes sur échelon au moment de l'ouverture ou la fermeture, duent à l'intervention de personnes en surface... Ca peut etre bien intentionné mais génant, ou mal intentionné, genre quelqu'un qui envoie de la pisse ou du gaz lacrymogène par l'oeil de la plaque... Il vaut mieux ne pas s'en étonner trop et s'agripper, c'est arrivé.

" Entre 2020 et 2023, ces lieux ont généré 17 interventions des sapeurs-pompiers, permettant de porter assistance à 104 victimes. Ce sont des opérations souvent longues (3h en moyenne) qui mobilisent près d'une quinzaine de militaires et 4 véhicules de secours. Deux opérations conjointes de secours ont été réalisées par le GIP et le GRIMP en 2024 pour des personnes en difficulté "

Une histoire a marqué la cataphilie dans les années 90 : une chute mortelle dans un puits de carrière dont l’accès était un large puits de 19 m sans palier, avec des échelons encastrés rendant difficile le rattrapage aux branches. Bilan : un mort (celui en bas) et un tétraplégique (la personne qui est tombée). Aucune trace journalistique de cet accident sur le web ? Non… c’est une anecdote qui restera mystérieuse pour les générations suivantes, sauf en allant aux archives de la BNF. Mais certains connaissent quelqu’un qui a vu ce qui s’était passé, et, au détour d’un apéro dans le GRS, peut-être en saurez-vous plus…

Les pompiers de Paris documentent souvent leurs interventions ici : https://www.facebook.com/pompiersParis

Ne faites pas attention au fait que la corde sort de la braguette de la victime... Quel coquin cet AI...

 

Danger de chocs à la tête

Certaines circonstances font baisser la vigilance, je ne les décrirai pas toutes. Mais attention à la tête lors de fumigènes en particulier, en avançant dans le brouillard. Certaines installations de brasseries souterraines ou de topographie ont laissé des vestiges métalliques plantés dans le plafond : barres en métal, clous. Évitez de vous les encastrer dans le crâne.

J’ai entendu parler d’une légende urbaine de fracture crânienne à la Plage dans les années 90… Bon, ok, je sais, mais un traumatisme crânien peut vite arriver dans les fumis. Pour ne pas dépasser la bobologie de l’ouverture du front, vous pouvez mettre un bonnet ou un couvre-chef… Le casque spéléo pourquoi pas, mais attention aux cervicales : il faut avoir l’habitude de faire attention et tout se passe bien. Sinon, on fait comment en spéléo ?

 

Chute d'objet sur quelqu'un

Autre accident assez fréquent, lorsqu'on remonte ou descend un puits à échelon... On se suit de près pour rester le moins longtemps la plaque ouverte... Et si des objets sont mal retenus dans un sac en plastique autour d'un poignet, une bouteille en verre dans une poche du blouson ou un marteau de géologue ou PIED de BICHE ou MARTEAU D'EGOUTIER à la ceinture, ou un sac entier de 50L qu'on croit solidement attaché pendant qu'on ouvre ou ferme la plaque... ca tombe sur les camarades plus bas... Paf, aie. Ca peut faire très mal voir fracasser un crâne (le plus gros interet du casque est ici), ou décrocher quelqu'un des échelons et c'est la chute.

 

Danger d'amputation des doigts

Les plaques en fonte à fermer dans la précipitation, des passants qui veulent "aider" ou qui sautent dessus, un mouvement routinier auquel on ne pense plus prendre de risque et paf, les doigts dans la plaque. Oui certains cataphiles ont des doigts en moins.

 

Danger d'effondrement

Heureusement que Guillaumot est passé par là : la plupart des galeries sont consolidées et bien stables. Parfois on voit des murs de consolidation bombés à cause de la pression exercée par les couches supérieures → pas très bon signe… ou des fontis apparaître et évoluer. Normalement l’IGC visite les galeries une fois par an pour vérifier leur état, mais certains secteurs peuvent leur échapper si ça évolue vite.

Dans une carrière de sable assez connue, un bloc de grès assez imposant est une fois tombé sur la jambe d'une personne, necessitant des points de souture...

Pour les explorateurs des moindres recoins, il y a des parties beaucoup moins stables, illustration :

Un autre problème est le décomblement. Il arrive que les cataphiles décomblent une partie remblayée pour faire un accès ou une chatière d’interconnexion. Plusieurs exemples ont donné des évolutions allant vers un éboulement parce que le ciel n’était plus « appuyé » sur le comblement.

  • Une salle qui a décompacté son ciel et s’est effondrée : Tortuga.

  • Une chatière qui a fini par se reboucher par un puits comblé qui se purge au-dessus : la chatière Anschluss vers Fifi, la chatière de l’escalier du boulevard St-Michel (Cube).

 

 

 

Dangers infectieux

Pour les maladies cliquez -ICI- pour avoir quelques exemples non exhaustifs des risques associés.

Les plus courantes : Leptospirose (quand on a les pieds mouillés, même sans plaie), infection de plaies non protégées (Staphylococcus aureus...), tétanos, ETC...

 

Risques liés aux morsures de rats

Alors les rats sont peureux ... non. La nuit une fois que tout est silencieux, ils se pointent. Par période ils sont plus nombreux. On entend dire que c'est parceque le GRS est plus crade à ce moment là, parcequ'il y a eu des inondations et qu'ils sont délogés des égouts, parce qu'il y a un nouvel accès vers l'extérieur. Je sais pas. Mais parfois tu dors tranquillement. Parfois ils sont là à guetter et quand tu dors ils n'ont pas du tout peur de venir te monter sur le ventre ou fouiller dans ton sac dont tu te serts d'oreiller.. Quelle angoisse ces souvenirs. Si jamais ils te mordent... tu as intéret à aller direct à l'hosto au plus vite... Tu risques :

  • Infections bactériennes locales : les morsures sont très souvent souillées par la flore buccale du rat → risque d’abcès, de cellulite infectieuse, voire de septicémie si non soignée.

  • Streptobacillose (rat-bite fever) : maladie transmise par certaines bactéries présentes chez le rat (Streptobacillus moniliformis). Symptômes : fièvre, douleurs musculaires et articulaires, éruption cutanée, parfois complications sévères (atteintes cardiaques, méningites).

  • Leptospirose : si la plaie est en contact avec l’urine de rat contaminée. Peut provoquer de la fièvre, des atteintes hépatiques et rénales graves. On connait des chiens et cataphiles qui l'ont eu. C'est pas une mince affaire.

  • Rage : extrêmement rare en France métropolitaine, mais reste un risque théorique dans d’autres régions du monde.

  • Tétanos : risque lié à toute plaie profonde et souillée, surtout si la vaccination n’est pas à jour.

 

 

 

Dangers Parasitaires

Des cas de gale pour les personnes qui marchent pieds nus ont déjà été mentionnés ces dernières années.

Poux / puces / punaises de lit : parasites cutanés pouvant provoquer démangeaisons et lésions secondaires.

Ascaris, ankylostomes (parasites intestinaux) → si ingestion accidentelle d’eau contaminée ou contact cutané avec des sols souillés par des excréments (humains ou animaux)

Giardia / Cryptosporidium → protozoaires présents dans certaines eaux souillées (pouvant causer des diarrhées sévères si ingestion accidentelle d’eau de ruissellement).

 

Autres Dangers biologiques

Les morsures de divers arthropodes (scutigère véloce, amaurobe féroce, zoropsis, lithobie à pince…) peuvent provoquer des réactions locales douloureuses, avec rougeur, gonflement, démangeaisons, parfois accompagnées de fièvre légère ou d’une infection secondaire.

Des tiques sont également présents dans certaines carrière : risque de la maladie de Lyme.

Les cafards sont aussi présent, leur risque est lié à la phobie, une personne phobique des ces animaux peut perdre son sang froid et se laisser tomber dans un puits, c'est déjà arrivé.

 

Les champignons :

> Dermatophytoses (teignes, mycoses cutanées) : champignons microscopiques très courants dans les milieux humides et sur la peau en contact prolongé avec l’humidité.

> La mérule, champignon lignivore pouvant se développer dans les galeries humides, peut être transportée involontairement sous les chaussures ou les vêtements des visiteurs et ainsi contaminer des appartements ou caves saines.

La mérule (Serpula lacrymans) est considérée comme un véritable fléau pour les habitations parce que :

  • Elle détruit le bois : elle se nourrit de la cellulose, provoquant un pourrissement cubique du bois qui perd toute sa résistance mécanique. Poutres, planchers, charpentes, menuiseries peuvent littéralement se désagréger.

  • Elle se propage rapidement : ses filaments (hyphes) se développent dans les matériaux poreux (plâtre, briques, mortier) et peuvent progresser derrière les murs, hors de vue.

  • Elle survit longtemps : même après assèchement, des spores ou fragments peuvent rester viables et redémarrer leur croissance dès que l’humidité revient.

  • Les réparations sont lourdes : éradiquer la mérule nécessite souvent de déposer les plâtres, de brûler le bois infesté, de traiter la maçonnerie et d’assainir totalement l’humidité. Le coût peut atteindre plusieurs dizaines de milliers d’euros.

  • C’est une cause de péril : dans les cas graves, elle fragilise tellement la structure qu’elle peut rendre un logement inhabitable, voire dangereux.

 

 

Danger d'inondation

Concernant les montées brusques d’eau, il existe un risque lié à la proximité de réservoirs. En effet, plusieurs réservoirs sont situés à proximité des carrières. Par exemple, dans le sous-bassement du réservoir Montsouris, il existe un vide de carrière autrefois lié au GRS. Si le plafond venait à céder à cet endroit, des milliers de litres d’eau se déverseraient d’un coup dans les galeries et anéantiraient toute vie sur leur passage.

Pour ce qui est de la pluie, l’eau monte très lentement… quoique j’aie pu constater un cas particulier : la chaussée en surface était inondée d’une vingtaine de centimètres à cause des égouts bouchés dans une rue où se situaient des plaques et puits donnant dans les catacombes, un soir d’orage. Une cascade assez impressionnante s’était formée dans le puits : l’eau de la route s’échappait dans le souterrain. Bien sûr, personne n’aurait tenté de passer par là dans ces circonstances. La crue n’est pas foudroyante, mais survient lorsque l’eau a eu le temps de s’accumuler en surface dans la rue.

 

 

Autre cas : parfois il y a des fuites d’eau potable de canalisation ou d’eaux usées qui rendent impraticables certaines galeries sans se tremper ou se souiller. Ces montées d’eau sont rarement plus rapides qu’une dizaine de centimètres par semaine.

Dans des temps plus anciens, la Seine avait pris ses largesses et s’était même déversée dans les anciennes carrières, sous le Jardin des Plantes par exemple, et avait totalement noyé le laboratoire d’Armand Viré. On peut également lire une inscription de la grande crue de 1910 sous le 13ᵉ arrondissement.

 

 

 

Danger d'intoxication

CO

Deux autres risques ne sont pas à négliger, l'intoxication au monoxyde de carbone due à l'utilisation de groupe électrogène, par exemple, dans un lieu trop peu ventilé. Ce n'est absolument pas adapté aux carrières de Paris, évitez ! Et il y a eu des cas mortelle en carrière de province (donc même avec des cavages et des volumes important) :

21 juin 1995, Montérolier (Seine-Maritime): 3 adolescents partis jouer dans une galerie souterraine ont été retrouvés morts, puis 6 adultes venus les secourir (dont 4 sapeurs-pompiers et un spéléologue) sont également décédés. La cause retenue : asphyxie par monoxyde de carbone liée à la combustion d’un produit dans un espace confiné. Le lieu : la « grotte/galerie du bois de Clairfeuille » près de Buchy, creusée par la Wehrmacht pendant la Seconde Guerre mondiale pour y stocker des munitions et des pièces de V1. Bien que nommée "grotte", c'est une cavité souterraine artificielle.

Méry-sur-Oise (Val-d’Oise), 1er novembre 2019
Fin d’une rave d’Halloween dans les carrières de Méry : 11 participants intoxiqués au monoxyde de carbone après l’usage de groupes électrogènes dans une galerie confinée et peu ventilée. Prise en charge par le SAMU/pompiers (transports en urgence relative). Source détaillée (Spéléo Secours Français et Pompiers du Val-d’Oise).

H2S

Il est conseillé voir fortement recommandé d'avoir un détecteur 4 gaz lors des balades souterraines en particulier anthropique. Dans les sites souterrains où se déversent des eaux usées il y a également des risques de poches de H2S. Il est produit par la décomposition anaérobie (sans oxygène) de matières organiques contenant du soufre (protéines animales, végétaux, déchets, boues, lisier). Milieux typiques : égouts, fosses à purin, stations d’épuration, puits, carrières abandonnées. Odeur d’œuf pourri à faible concentration (mais ⚠ l’odorat se sature vite → au-delà de 100 ppm, on ne sent plus rien → danger accru). Plus lourd que l’air → s’accumule dans les fonds (égouts, galeries, fosses).

H2S dans l’air (ppm = parties par million)
Effets physiologiques
0,01 – 1 ppm Odeur détectable (œuf pourri)
10 – 20 ppm Irritation yeux, gorge, toux (limite d’exposition 8h : 10 ppm)
50 – 100 ppm Fatigue, nausées, céphalées, perte d’odorat → ⚠️ fausse impression de sécurité
200 – 300 ppm Œdème pulmonaire possible, perte de conscience rapide
500 – 700 ppm Effondrement immédiat (“knockdown”), paralysie respiratoire, mort en quelques minutes
> 1000 ppm Mort quasi instantanée

Un autre type d'intoxycation peut survenir en souterrain lorsqu'il y a eu déversement de produit chimique dans un puits, ce qui peut arriver dans certains sites industriels. Il y a un exemple de carrière impraticable avec une pollution inconnues très nocive pour les muqueuses, mais une affichette a été placé sous la plaque pour éviter les accidents aux clandestins.

 

 

Métaux lourds, pesticides...

Evitez de boire l'eau sous Paris, ou sous Paris ou banlieue... Les sols urbains sont tellement chargé en polluant que l'eau a due en entrainer une partie.

 

Danger d'asphyxie

Les cavités souterraines, notamment des cavités plutot sous des surface boisées avec de la matière organique au sol, peuvent être carractérisée par une haute concentration de C02 et une concentration plus faible de O2. Les carrières de gypse sont particulièrement concerné en Ile-de-France, mais il y a quelques cas de carrières de calcaire aussi. Les concentrations varient avec les saisons, en général. Le risque est documenté pour la pratique de la spéléo en cavité naturelle, ce phénomène est aussi observé. J'ai souvent entendu dire, en automne, beaucoup de feuilles tombent et se décomposent → libération massive de CO2 dans les sols, les fissures, failles et porosités du sol font “respirer” la cavité → le CO2 s’infiltre dans les grottes. En été/automne, l’air extérieur est plus chaud que l’air de la grotte → l’échange d’air est réduit, ce qui favorise l’accumulation du CO2 à l’intérieur. En hiver, l’air extérieur froid et dense s’infiltre dans la cavité → cela ventile et dilue le CO₂ → les concentrations chutent.

Mais je crois que c'est plus compliqué, et qu'on se rend compte que les fluctuations ne suivent pas ces règles toujours.

% O2 dans l’air Effets physiologiques
21 % (normal) Air atmosphérique normal
19,5 % Seuil bas de sécurité légale (milieu confiné)
17 % Respiration accélérée, fatigue
14–16 % Troubles de la coordination, baisse de vigilance, tachycardie
10–12 % Perte de conscience possible après quelques minutes, nausées
6–10 % Syncope immédiate, convulsions, mort rapide
< 6 % Mort en quelques minutes
% CO2 dans l’air Effets physiologiques
0,04 % Taux atmosphérique normal (400 ppm)
0,5 % Limite d’exposition courante prolongée (8 h)
1 % (10 000 ppm)
Niveau maximal tolérable à long terme
2–3 % Respiration accélérée, maux de tête
5 % Troubles sensoriels, difficultés respiratoires
7–10 % Vertiges, confusion, perte de conscience rapide
> 10 % Mort possible en quelques minutes (effet suffocation + acidose sanguine)

À très forte concentration (> 10 %), le CO2 a aussi un effet toxique direct (acidification du sang, troubles neurologiques) → on peut donc parler de double mécanisme : suffocation + effet toxique.

Autre chose : il est d'usage chez les cataphiles d'enfumer les galeries et salles, les soirs de week-end, pour effrayer le touriste. Je ne conseille pas de rester dans le fumigène, même si certain s'en font des gorges chaudes, la composition varie puisque la plupart du temps ces fumigènes sont artisanaux, et vous ne savez pas qui a eu l'attention de le mettre. De plus si vous jouez aux apprentis enfumeurs, soyez très vigilant, vous pouvez vous tuer ou tuer d'autres personnes en prenant des recettes à la con sur le net... Les fumigènes commerciaux que l'on trouve dans les boutiques de farces et attrapes sont encore pire, il est bien indiqué de ne jamais les utiliser dans des milieux fermés ou confinés. Rester dans les fumigènes diminue vos années de vie, vous augmentez vos chances de cancers. Tiens en parlant de cancer ...

 

Danger du radon et radioactivité

Le radon est un gaz radioactif lourd qui s'accumule dans les lieux souterrains mal ventilés. Dans les Kta, On en trouve... 10x plus en moyenne que les doses recommandées tolérables à long terme ; risque de cancer du poumon.

Le site de Patience Kta qui a fait des mesures : ICI

 

 

Danger des lampes à carbure mal entretenues

Les lampes qui "charbonnent" envoient un filet noir de fumée, et noircissent le plafond lentement, ainsi que vos poils de narine... c'est pas rigolo en fait.

C'est une combustion incomplète du gaz C2H2 et donc :

Ça émet du CO (monoxyde de carbone), très toxique, on l'a vu...

Et surtout des suies / hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) → substances reconnues cancérogènes (ex. benzopyrène). Et voila encore un cancer du poumon qui s'approche.

Bon les vapeurs de bougie en milieu confiné aussi si on y va par là... (hydrocarbures aromatiques polycycliques cancérogènes + Composés organiques volatils (COV) : toluène, benzène, formaldéhyde… substances classées toxiques ou cancérogènes selon les doses et la durée d’exposition)

Sans oublier la bougie qu'on a posée trop près de son sac avant de s'endormir, ou de son hamac, et qui brûle du plastique et tout le contenu.

Les feux de poubelle aussi sont un évènement remarquablement néfaste pour les poumons.

 

Risque de se perdre

pfff ... ca arrive encore avec internet et le partage de toutes sortes de facilités ? Excepté pathologie particulière...

Bon je dois rappeler que ca capte pas sous terre, on ne peut pas appeler sa maman pour dire qu'on est en retard, oui faut penser à prendre un plan ou rester concentré. Mais y'a tellement de monde qui circule en bas qu'il y a quand même possibilité de se faire aider. En fait c'est souvent pas des gens qui sont perdus, mais des parents ou proches qui s'imaginent ça et qui appellent les secours, alors que l'autre il est pépère et il veut pas remonter.

 

Danger de l'addiction

Bien entendu pour les passionnés l'addiction aux kta à quelques conséquences sur votre vie extérieure, les problèmes de voisinage a cause des traces de remblais dans l'escalier, les problèmes de couple mixte qui ne se croisent plus, perte de la notion du temps ... mais bon c'est pas le pire.

Le lieu étant caché et retiré des contraintes de nuisances sonores qu'on pourrait produire, la fête dure toutes les nuits... attention à ceux qui se déscolarisent pour l'amour du remblai ... ou qui tombent dans l'affection excessive de produits en croyant que c'est ça, la liberté...

 

 

Risque de mauvaises rencontres

Dans le silence et l'invisibilité, Oui, ca arrive, il y a eu des pétages de gueules, et des gens qui n'avaient rien demandé, des agressions et du racket, des vols, des pressions psychologiques et menaces, des dénonciations, du harcèlement, des fausses accusations, des viols, de l'humiliation, de l'abus d'initiés ... On n'est pas à l'abri de rien sous terre, il y a des humains, donc de la perfidie hors circuit, comme ailleurs.
Plus récemment ces dernières années, il y a des sans abris, dont un, parait-il se cachant pour avoir tué sa femme... Fait divers ou légende ? En tout cas, non ce n'est pas le monde idéal bon enfant qu'on pourrait imaginer.

Batskin dans les catacombes dans les 80's

 

Risque de panne de lumière

Il n'y a aucune lumière sous Paris, sauf celle que vous apportez et encore en fonction de la météo (brouillard de purée de pois) elle peut être inutile. Mais il arrive qu'une lampe tombe en panne ou que les batteries soient mortes plus rapidement que prévu. Pour bien faire prenez une 2ème lampe sur vous avec des batteries pleines. Et ou un jeu de piles de rab. Enfin la 2eme source de lumiere peut etre un briquet et une bougie pour s'aider à changer les piles ou accu de la première. On a tous un pote qui te raconte qu'il connait quelqu'un qui s est retrouvé seul dans une galerie et que sa lampe l'a lachée. Du coup tempss d'attente indéterminée en attendant l'arrivée de quelqu'un d'autre... Dans la peau de Philibert.

 

Risque de se coincer dans une étroiture

Souvent la raison qui fait le plus flipper les gens n'étant jamais descendus, c'est de se coincer dans un espace étroit. Ou juste de se sentir mal, par claustrophobie. Cette phobie est assez fréquente, 2-5% diagnostiqués comme trouble anxieux, et 10 à 12% non diagnostiqués. Donc oui c'est pas le milieu idéal pour tout le monde, il y a des trous dans des murs à passer, des passages de ramping où on progresse allongé sur plusieurs dixaines de mètres, ca peut arriver. Il est déja arrivé sur des chatières particulièrement étroites que des personnes au gabarit non compatible se coincent et se retrouvent dans des situations délicates necessitant que leurs amis appellent les secours. Comment le dégagement est il fait... enlever les vêtements, enduire de lubrifiant, généralement suffit. Agrandir la chatière n'est pas facile sans blesser la personne coincée.

 

 

Risque de troubles musculo-squelettiques (TMS) du dos

Chute de hamac mal fixé, portage de sac lourd avec le dos courbé, soulever des plaques en fonte avec une position faisant mal travailler le dos, hernies discales... Se tasser les vertèbres en s'assommant sur le plafond. Tout ça on l'entend souvent.

 

Risque de mourir

comme toujours quand on est vivant.

 

Merci quand même à l'IA qui m'a fourni les visuels pour compléter l'article afin que les personnes ne lisant rien ait une idée du propos.